Gérer un site web destiné à plusieurs pays ne se résume pas à traduire son contenu.
Un référencement SEO international efficace repose sur des choix stratégiques, techniques et culturels complexes.
Voici les aspects essentiels à prendre en compte pour améliorer sa visibilité à l’étranger et quelques outils utiles.
Proposer un sélecteur de langue libre pour empêcher les redirections automatiques
En premier lieu, laisser le choix de la langue à l’utilisateur au lieu de lui imposer une déclinaison sur la base de son adresse IP contribue à améliorer son expérience. Par ailleurs, sur le plan technique, empêcher les redirections automatiques liées à la géolocalisation permet aux moteurs de crawler correctement les versions.
À cet effet, Weglot constitue l’une des meilleures options. Il s’agit d’une solution de traduction automatique de contenu reposant sur le machine learning. Sa compatibilité avec différentes plateformes CMS et les possibilités de personnalisation proposées en fait le moyen le plus rapide pour créer une version multilingue d’un site.
Bien configurer les balises hreflang
Les balises hreflang indiquent aux moteurs quelle version linguistique ou régionale ouvrir. Une configuration soignée évite ainsi les erreurs d’affichage ou les duplications. Outre la présence de la balise autoréférencée (hreflang= »x-default »), qui permet à Google d’associer correctement une version par défaut, une vérification de la syntaxe des codes langue-pays est nécessaire. Enfin, la réciprocité entre les pages (chaque version doit référencer les autres) doit être respectée.
L’outil Hreflang Checker, toujours développé par le précédent éditeur – Weglot –, constitue un bon choix pour valider la bonne mise en place de ces balises. Il facilite le diagnostic rapide des erreurs techniques liées à l’internationalisation.
Intégrer les spécificités culturelles locales
Adapter le contenu aux usages et attentes de chaque marché est indispensable pour assurer la crédibilité et à la pertinence du site pour les internautes. Cette contrainte implique de prendre en compte les devises, les unités de mesure, les expressions idiomatiques, les préférences sociales et les références culturelles.
Semrush Market Explorer constitue une bonne alternative pour analyser les comportements et tendances de recherche de la population afin de leur proposer des contenus textuels affinés pour un contexte bien précis.
Afficher la bonne devise selon la localisation
Pour les boutiques en ligne, une expérience d’achat positive passe aussi par une présentation adaptée des prix. Afficher automatiquement la devise locale ou proposer un sélecteur de monnaie et indiquer clairement les taux de conversion utilisés renforce la confiance et limite les abandons de panier.
Google Merchant Center répond à ces contraintes, car ce service permet de gérer l’affichage des prix localisés dans Google Shopping.
Optimiser tous les éléments SEO multilingues
Chaque marché requiert une stratégie dédiée : balises <title>, <meta description>, attributs alt, URLs, et surtout les mots-clés doivent être localisés.
Le recours à un outil tel Google Keyword Planner permet d’identifier les mots-clés les plus pertinents selon la langue et le pays, en fonction des habitudes de recherche locales. Pour sa part, Weglot, précédemment évoqué, permet de gérer les métadonnées pour chaque version linguistique.
Penser recherche vocale dès la conception
La recherche vocale implique des formulations naturelles et locales. Intégrer ces expressions dans les pages du site accroît la visibilité et aide à capter un trafic qualifié.
Une solution comme AnswerThePublic permet de recenser les questions fréquemment posées par les internautes dans chaque langue, facilitant l’optimisation des contenus pour les requêtes conversationnelles.
Choisir une structure d’URL adaptée
Un ciblage performant passe également par la structure du site. Si elle est générique, elle limite l’efficacité du référencement. Trois options s’offrent aux webmasters pour l’adopter au public ciblé :
- les ccTLDs (domaines nationaux, comme .fr, .de) sont pertinents pour une localisation affinée, mais sont coûteux à maintenir ;
- les sous-domaines (ex. : fr.example.com) sont simples à déployer, mais nécessitent un bon maillage SEO avec un travail de référencement pour chaque version ;
- les sous-répertoires (ex. : example.com/fr/) sont plus faciles à gérer, mais plus difficiles à segmenter géographiquement.
La documentation officielle de Google sur les sites multirégionaux et multilingues fournit des conseils détaillés pour choisir la structure la plus appropriée.
Contrôler le contenu dupliqué entre langues
Des contenus proches, traduits partiellement ou mélangeant deux ou plusieurs langues peuvent poser problème. Chaque version doit être différenciée, correctement structurée, et comporter une balise hreflang.
Pour détecter les contenus similaires ou dupliqués, y compris entre les différentes versions linguistiques, des solutions comme Siteliner sont d’un grand secours. De son côté, Weglot permet d’exclure certaines pages de la traduction et d’insérer automatiquement les balises hreflang appropriées.
Gérer l’indexation et le crawl de manière adéquate
Un bon SEO repose aussi sur la clarté technique. Des URLs en double, des liens brisés, des balises mal configurées ou des directives robots.txt trop strictes freinent l’indexation des pages localisées. Il est essentiel de vérifier les URLs indexées, et de recourir aux balises rel= »canonical » de manière cohérente.
Pour les professionnels, le recours à un outil comme Screaming Frog SEO Spider permet de simuler le comportement des robots pour détecter les points à corriger.
Renforcer la présence locale avec des backlinks
Des liens issus de plateformes locales renforcent la crédibilité d’un site et influent positivement sur son ranking dans le pays concerné.
L’outil SEO tout-en-un Ahrefs permet d’analyser les sources des backlinks, leur provenance géographique et leur pertinence locale. Alternativement, Haloscan ou la suite Google My Business sont tout indiqués pour suivre les liens entrants spécifiques à des fiches locales, ainsi que leur impact.
Optimiser la vitesse de chargement à l’international
Un site rapide optimisé, même à l’autre bout du monde, améliore à la fois le référencement et l’expérience utilisateur. Utiliser un CDN, compresser les fichiers, et choisir un hébergement proche du public sont essentiels pour un chargement fluide.
À cet effet, Google PageSpeed Insights et GTmetrix permettent d’évaluer les performances d’un site depuis différentes zones géographiques, en identifiant les points d’optimisation à prioriser.
Affiner sa stratégie selon le moteur de recherche
Google n’est pas dominant partout. En Chine, en Russie ou en Corée du Sud, d’autres moteurs comme Baidu, Yandex ou Naver imposent leurs règles. Il est donc nécessaire de regarder les spécificités par moteurs de recherche de chaque pays pour optimiser son référencement à l’international.
L’outil en ligne Monitorank est l’une des références pour suivre son positionnement sur plusieurs plateformes dans différents pays, et ainsi ajuster la stratégie en conséquence.
Donc, recap :
- Proposer un sélecteur de langue libre pour empêcher les redirections automatiques
- Bien configurer les balises hreflang
- Intégrer les spécificités culturelles locales
- Afficher la bonne devise selon la localisation
- Optimiser tous les éléments SEO multilingues
- Penser recherche vocale dès la conception
- Choisir une structure d’URL adaptée
- Contrôler le contenu dupliqué entre langues
- Gérer l’indexation et le crawl de manière adéquate
- Renforcer la présence locale avec des backlinks
- Optimiser la vitesse de chargement à l’international
- Affiner sa stratégie selon le moteur de recherche